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Point Hebdo : La zone Euro au régime sans Grèce ?

Publié le 29/06/2015

Les marchés européens ont fortement progressé la semaine dernière avec un début de semaine très optimiste quant à la situation entre la Grèce et ses créanciers. Les investisseurs ont très bien accueilli la présentation de nouvelles propositions de réformes par Alexis Tsipras aux dirigeants européens le weekend du 20 et 21 juin. Dans ce contexte l’Eurostoxx 50 rebondit fortement de 4.8% sur la semaine, avec une hausse marquée de plus de 4% sur la journée de lundi. Parallèlement, l’Euro est en baisse face au dollar de 1.6% sur la semaine à 1.1150.

Les espoirs sur la possibilité d’un accord ont alimenté les marchés au cours de la semaine. Même lorsque la réunion de l’Eurogroup s’est terminée sans accord jeudi dernier, les investisseurs sont restés calmes et optimistes, anticipant une issue positive avant le 30 juin. Cependant la situation s'est brusquement dégradée ce weekend du 27 et 28 juin, entre échec des négociations avec les créanciers, annonce d'un référendum en Grèce, contrôle des capitaux et risque accru de sortie du pays de la zone euro, la tension est à son comble. Alexis Tsipras préfère déléguer la responsabilité d’accepter ou non les réformes proposées par les institutions européennes au peuple grec ce dimanche 5 juillet. La Grèce se dirige maintenant tout droit vers un défaut de paiement et les mesures de contrôle des capitaux imposées par Athènes révèlent la gravité de la situation. Il est important de noter qu’à ce stade, ni la Grèce, ni les représentants de l’Eurogroup ne parlent d’une sortie de la zone Euro. Les espoirs d'un accord de dernière minute n'ont pas entièrement disparu, notamment car la Banque centrale européenne (BCE) a donné un répit à la Grèce en maintenant intact le plafond de fourniture de liquidités d'urgence aux banques grecques (prêts ELA), alors que beaucoup craignaient qu'elle ne leur coupe ce financement. D’un point de vue fondamental, la croissance de l’économie s’accélère en Europe : en France, le PMI manufacturier a connu sa plus forte croissance en 46 mois à 50.5 contre 49.6 prévu par le consensus. De même, en Allemagne, l’indice PMI manufacturier est ressorti à 51.9 contre 51.2 attendu par les économistes. Dans ce contexte de reprise les rendements à 10 ans allemands cèdent 17 points de base sur la semaine passée à 0.95%.

Outre la Grèce, du côté des États-Unis les principaux catalyseurs ont été les bonnes statistiques sur le marché de l’immobilier et sur la consommation des ménages. En effet, lundi dernier, les ventes de logements neufs sont ressorties à un plus haut de 7 ans en mai, à +546 000 contre +523 000 ventes attendues, représentant une hausse de 2.2% sur le mois. Le marché de l’immobilier est encouragé par une amélioration du marché de l’emploi ainsi qu’une facilitation des conditions de crédit pour les nouveaux acheteurs. Également, les dépenses des ménages sont ressorties légèrement au-dessus des attentes à 0.9% en mai contre un consensus établit à 0.7%, soit la plus forte hausse en près de 6 ans. Ainsi, au vu de ces bonnes statistiques, Jerome Powell, l’un des gouverneurs de la Fed, a déclaré cette semaine que la conjoncture permettait deux hausses des taux cette année, avec un premier relèvement dès septembre puis un deuxième en décembre.

Les marchés asiatiques sont quant à eux plus mitigés: alors que le Nikkei a atteint un record de clôture de 18 ans en début de semaine (+2.6% sur la semaine), les marchés chinois, très spéculatifs, sont en fort recul. Effectivement, le Shenzhen composite (chine continentale) perd plus de 8.5% sur la semaine ! Sur les 9 dernières séances, la baisse des indices chinois se chiffre maintenant à plus de 20%...

Voici un point sur la gestion de nos fonds :

Optimum

Les performances sont arrêtées au Jeudi 25 Juin en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. Sur la période, la valeur liquidative est en hausse de 0.16%. La stratégie de portage obligataire se reprend et représente cette semaine le principal moteur de performance du portefeuille. Les obligations en portefeuille ont en effet bénéficié de la détente des spreads de crédit suite aux espoirs d’issue favorable des négociations en Grèce. Les couvertures mises en place il y a quelques temps sur les taux à 10 ans italiens ont quelque peu freiné la performance hebdomadaire mais sont bien utiles ce matin pour atténuer la volatilité du portefeuille. La stratégie d’Alpha Portable est très légèrement négatif. Cette semaine, la plupart des fonds en portefeuille ont sous-performé le violent rebond du marché. Parmi les exceptions, on peut citer le Schroders Euro Equities et du fonds T Rowe Price European Equities qui surperforment confortablement leur indice de référence. Au cours de la semaine nous avons pris nos bénéfices sur l’obligation Nokia 2019 dont le rendement à l’échéance était devenu trop faible. La performance depuis le début de l’année du FCP Optimum est de +2.68% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est en progression de 0.45% sur la même période. Les encours sont de 19.6 mln d’euros.

Taux Réels Européens

Au cours de la semaine, la VL du FCP Taux Réels Européens progresse de 0.19%. Le portefeuille reste positionné prudemment avec une sensibilité faible aux taux d’intérêts (proche de 0, voire négative). L’exposition à la dette périphérique est couverte entièrement par vente de contrats sur le BTP italien. En considérant la situation d’incertitude qui se présente, une partie des couvertures sur la courbe allemande pourrait être déplacée vers le marché italien. La performance depuis le début de l’année du FCP Taux Réels Européens est de +3.15% contre +1.17% pour son indice de référence. L’encours s’établit à 43.6 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 est en hausse de 1.25% alors que dans le même temps, les actions internationales (dividendes réinvestis) exprimées en euros sont en hausse de 1.81% et l'Eurostoxx50 dividendes réinvestis gagne 4.83%. Dans ce violent rebond de marché, l’essentiel des gains provient de nos investissements actions mais nos investissements obligataires progressent également. Parmi les principales contributions positives à la performance on peut citer nos positions sur les actions Eurpéennes au travers des FCP BG Long-Term Value et Schroders Euro Equities ainsi que notre position sur le fonds de performance absolue H2O Allegro. Parmi les plus fortes contributions négatives, on trouve nos couvertures sur les taux à 10 ans italien. Au cours de la semaine, nous avons profité du rebond du marché pour acheter des couvertures optionnelles sur l’Eurostoxx50. L’exposition action du portefeuille a donc été légèrement réduite à 47%. La performance depuis le début de l’année du FCP Amaïka 60 est de +8.28%. Les encours sont de 31 mln d'euros.

Résilience

La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au 25 juin. Au cours de la semaine, la performance est de 0.98% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis progresse de 4.68% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis) montent de 1.95%. Au cours de la semaine, notre exposition aux fonds H2O Multiequities, Echiquier Entrepreneurs et Ulysses LT sont les principales contributions positives. L’exposition à l’Euro par les marchés à terme et nos couvertures sur l’Eurostoxx50 et l’indice HSCEI sont les principales contributions à la baisse de la valeur liquidative du portefeuille. L’exposition aux actions du portefeuille s’inscrit à 60%. La performance depuis le début de l’année du FCP Résilience est de +9.26%. Les encours sont de 14.4 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, Altiflex gagne 2.06% alors qu’en même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimées en Euros gagne 1.8%. Tous les moteurs de performance ont bien fonctionné cette semaine et notamment la sélection de titres qui bénéficie de l’envolée du titre Williams Corp aux États-Unis et aussi du Norvégien Yara Intl. Les fonds ont aussi contribué significativement à la performance puisqu’ils ont largement participé au mouvement de hausse, plus marqué encore sur le Japon et dont nous profitons grâce au MW Sakura fund. En termes d’opérations, nous avons vendu cette semaine Carrefour et Danske Bank au profit de Delhaize en Belgique et de 3I Group au Royaume Uni. Après la hausse de Mardi, nous avons choisi de réduire l’exposition du portefeuille et de la ramener à 85%, niveau conservé jusqu’en fin de semaine. La performance depuis le début de l’année s’établit à +10.85% contre +7.03% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 13.7 mln d’euros.

Maxima

Sur la semaine, la valeur liquidative du FCP Maxima progresse de 3.8% alors que dans le même temps, l’indice Eurostoxx50 dividendes réinvestis gagne 4.8%. Les moteurs de performances ont bien fonctionné cette semaine, particulièrement le choix des titres qui avec 5 valeurs dont la performance hebdomadaire dépasse les 6%, contribue fortement au résultat. Petite déception en revanche du côté des fonds sélectionnés qui pour la plupart ont sous performé le marché. Notre politique de couverture a aussi plutôt bien fonctionné puisque nous avons participé pleinement à la hausse de Lundi puis réduit l’exposition Mardi matin, permettant ensuite au portefeuille de ne pas subir toute la volatilité des marchés liées aux négociations sur la Grèce. Au niveau des titres nous avons vendu Carrefour pour acheter L’Oréal et renforcer nos positions sur SAP et Unilever. Nous avons aussi ouvert une nouvelle stratégie d’arbitrage entre le secteur industriel et celui de la consommation. L’exposition du portefeuille est revenue à 93%. La performance du FCP Maxima depuis le début de l’année est de +15.36% contre +17.34% pour l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis. Les encours sont de 5.4 mln d’euros.

  N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.