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Apres la Fed, le beau temps ?

Publié le 18/12/2015

Le mois de décembre devrait finir mieux qu’il n’avait commencé, et permettre ainsi à l’année 2015 de s’achever sur une note plus sereine. A l’inverse de la BCE, qui, en douchant les espoirs d’un élargissement de son programme d’assouplissement monétaire quantitatif, avait largement contribué à plomber les marchés en début de mois, la Fed s’est montrée à la hauteur du rendez-vous. Comme attendu, la Réserve Fédérale Américaine a mis fin à une période de 7 années d’« argent gratuit » en relevant, pour la première fois depuis presque 10 ans, ses taux d’intérêts directeurs. Moins que l’ampleur du relèvement en lui-même, qui atteint 25 points de base, les investisseurs ont salué la perspective d’une série de hausses successives évoquée par Janet Yellen. Ce regain de visibilité a été confirmé par les anticipations des membres du Comité de politique monétaire, qui tablent désormais sur des taux de 1,5% fin 2016, puis de 3,5% en 2019.

De quoi redonner de l’allant aux indices boursiers, ou du moins, de la visibilité aux investisseurs qui en ont tant manqué en 2015… Cette actualité de fin d’année conforte, une fois de plus, notre idée selon laquelle les banquiers centraux devraient pendant encore longtemps jouer un rôle déterminant dans l’orientation des marchés financiers. Du moins tant que leur action demeurera nécessaire pour palier l’incapacité des gouvernements à mettre en œuvre des politiques économiques contra cycliques, c’est-à-dire à faire de la relance budgétaire. Du côté du Vieux Continent, Mario Draghi a beau devoir essuyer les critiques depuis début décembre, sa volonté, maintes fois affichée, de mettre tout en œuvre pour atteindre l’objectif d’une inflation de 2% constitue un facteur de soutien important pour le compartiment des actions européennes.

Plus globalement, nous pensons qu’en 2016, la recherche de rendement restera plus que jamais un thème d’investissement important à prendre en considération dans la répartition des portefeuilles. Ainsi on privilégiera les obligations d’entreprises plutôt que les emprunts d’États, ou encore les actions plutôt que les obligations en accordant une attention toute particulière à la dynamique bénéficiaire des marchés sur lesquels nous décidons d’investir. Dans cette optique, le Japon conserve notre préférence. Favorisés par une devise faible, les résultats des entreprises nippones ont suivi l’évolution des marchés boursiers. En conséquence, malgré l’ascension fulgurante du Topix depuis 2012, le marché des actions japonaises reste le moins cher des marchés développés. A contrario, nous préférons pour le moment demeurer à l’écart des pays émergents, qui seront les premières victimes de la hausse des taux américains et demeurent pénalisés par un endettement élevé et des sources de revenus en baisse principalement à cause de la chute des cours des matières premières.

Nous profitons de cette occasion pour vous adresser nos meilleurs vœux pour 2016 et vous remercier de la confiance que vous nous témoignez depuis le lancement de notre société il y a quatre ans…

David Kalfon, CFA Achevé de rédiger le 18 décembre 2015