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Point Hebdo : Des marchés sans conviction...

Publié le 17/05/2016

Aux États-Unis, les évolutions du marché du travail restent au cœur des préoccupations de la banque centrale pour définir le calendrier de son resserrement monétaire. Si les créations d'emplois ont légèrement déçu, les chiffres masquaient l'augmentation des difficultés de recrutement pour les besoins en main-d'œuvre des entreprises. Le décalage entre offre et demande de main-d'œuvre se renforce, ce qui améliore progressivement le pouvoir de négociations des salariés et devrait aboutir à une appréciation des rémunérations. Également, le pétrole poursuit son rebond et gagne 3.5% sur la semaine. Dans ce contexte un peu moins déflationniste, les indices évoluent en ordre dispersés. Le S&P 500 cède 0.5%, l’Eurostoxx gagne 0.9% et le Topix rebondit de 1.7% notamment grâce à la hausse du dollar.

Les données macroéconomiques américaines retiennent toutes les attentions et les derniers chiffres de l'emploi pour le mois d'avril ont constitué une légère déception aux États-Unis. Les créations d'emplois ont ralenti pour atteindre 160 000 postes, revenant ainsi sur les niveaux de décembre. Ce recul a alimenté les craintes de voir l'économie américaine marquer le pas et empêcher la Fed d'agir. Cependant, au-delà de la volatilité de ses statistiques qui incite à la plus grande prudence, elles masquent le fait qu’il sera de plus en plus difficile d’avoir un rythme soutenu à l’approche du plein emploi !  En effet, les ouvertures de postes sont à un niveau proche des plus hauts historique, mais la main-d'œuvre pour y répondre commence à manquer. Cette conclusion est confortée par l'enquête auprès des directeurs des ressources humaines qui montre que les difficultés de recrutements sont très élevées. Les publications macroéconomiques des prochaines semaines seront très suivies et devraient confirmer la tendance à la hausse des salaires US et permettre au dollar de poursuivre sa dynamique haussière, notamment face à l’euro et au yen. Sur la semaine la parité euro contre dollar recule de 0.8% à 1.13.

Autre point positif pour l’inflation mondiale, le rebond des cours du pétrole se poursuit avec une nouvelle hausse de 3.5% sur la semaine. Si cette hausse repose en grande partie sur des facteurs temporaires qui perturbent la production, la demande en provenance de Chine et d'Inde surprend positivement. Cependant, même si les pressions inflationnistes sont mieux orientées, la croissance mondiale déçoit toujours, comme le résume le PMI manufacturing global. A 50.1, il se situe juste à la frontière entre expansion et contraction.  A ce niveau, les dynamiques bénéficiaires des entreprises sont à peine stables et les risques de recul des profits bien présents. Ceci explique en grande partie le manque d’enthousiasme actuel des marchés.

En zone euro, la deuxième vague de publications des statistiques de croissance a confirmé une bonne tenue de l’activité dans la plupart des pays de la zone au premier trimestre. Le PIB de la zone est en hausse de 0.7% d’un trimestre à l’autre au T1 2016 et de 1.5% sur an glissant. Également, les résultats des entreprises de la zone ont plutôt surpris positivement, notamment par ce que les analystes avaient revu très fortement à la baisse leurs prévisions, quelques semaines avant les publications. Pour autant, ceux-ci ne voient pas une croissance des profits de ces entreprises pour les 12 prochains mois, et cela freine le potentiel de hausse des indices. Côté obligataire, si le crédit semble attractif en zone euro grâce au soutien de la BCE, le niveau des taux souverains (0.15% pour le 10 ans allemand) implique un risque de duration bien présent. C’est pourquoi, les maturités courtes semblent plus appropriées dans le contexte actuel.

Pour le crédit mondial, le rapport de Moody’s sur les défauts d’emprunteurs dans le monde est mitigé. Le taux de défaut (estimé à 4% en 2016 pour la notation spéculative) est au plus haut depuis 2009, et, surtout, la rapidité de son augmentation a de quoi inquiéter. Ce taux reste toutefois sous sa moyenne historique des 30 dernières années située à 4.2%. Voici un point sur la gestion de nos fonds :

Optimum

Les performances sont arrêtées au jeudi 12 Mai en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. Sur la période, la valeur liquidative est en baisse de 0.37%. Cette semaine, les deux moteurs de performance affichent une performance négative. La stratégie d’Alpha Portable est pénalisé par la contreperformance des fonds investis en actions japonaises alors que le portage obligataire souffre de la rechute de l’obligation Portugal Telecom 2016. Au cours de la semaine, nous avons pris nos bénéfices sur les emprunts BPCE Call 2019 et Akuo 2016 dont les taux de rendement à l’échéance étaient devenus très faibles. La performance du FCP Optimum depuis le début de l’année est de -0.82% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est en progression de 0.29% sur la même période. Les encours sont de 20.7 mln d’euros.

Taux Réels Européens

Sur la semaine, la performance du FCP Taux Réels Européens est de -0.25%. La stratégie principale du fonds reste un investissement en dette privée de haute qualité partiellement couverte. Le niveau de cash reste élevé (11%). La légère tension sur les spreads observée au cours de la semaine est le principal facteur explicatif de la baisse de la valeur liquidative cette semaine. Alors que les risques macroéconomiques et politiques pesant sur les marchés ne sont pas levés, nous maintenons ce positionnement. La performance du FCP Taux Réels Européens depuis le début de l’année est de -0.55% contre +0.81% pour son indice de référence. Les encours s’inscrivent à 37.2 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 affiche une hausse de 0.29%, les actions internationales (dividendes réinvestis) exprimées en euros prennent 0.75% et l’Eurostoxx50 (dividendes réinvestis) avance de 0.88%. Nos investissements en fonds de performance absolue contribuent significativement à la hausse de la valeur liquidative cette semaine avec notamment le comportement toujours exemplaire du fonds Exane Overdrive et le rebond du FCP H2O Allegro. La contribution de nos investissements en actions est elle aussi positive, notamment grâce aux fonds Altiflex, Schroder Euro Equity et Maxima qui affichent les plus fortes contributions positive à la performance hebdomadaire. Notre exposition actions atteint maintenant 52%. La performance depuis le début de l’année du FCP Amaïka 60 est de -5.59%. Les encours sont de 32.7 mln d’euros.

Résilience

La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au 12 mai. Sur la semaine, la performance est de -0.46% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis progresse de 0.33% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis) de 1.27%. Nos expositions au fonds Exane Overdrive, Maxima et BG LT Value sont les principaux contributeurs positifs à la valeur liquidative. Nos expositions aux fonds Mandarine valeurs, Valeur intrinsèque et nos couvertures sur les marchés à terme sont les principales contributions négatives à la baisse de la valeur du portefeuille. L’exposition aux marchés d’actions a été augmentée à 26%. La performance depuis le début de l’année du FCP Résilience est de -5.94%. Les encours sont de 16 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, Altiflex gagne 1.61% alors que dans le même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimé en Euros progresse de 0.75%. Malgré notre prudence en termes d’exposition aux marchés actions, nous parvenons à amplifier la hausse du marché grâce notamment à une sélection de titres très favorable avec en particulier deux titres. Le premier est américain et vient d’annoncer d’excellents résultats pour le premier trimestre, il s’agit d’Electronic Arts qui récolte les bénéfices de l’engouement autour de son jeu « Star Wars » en progressant de 17% et le second est Australien, propriétaire d’établissements de jeux dans la zone et progresse de plus de 20%. Les fonds sélectionnés en portefeuille  sur la semaine se sont aussi bien comportés en devançant pour la plupart leur indice de référence. Cette semaine nous avons effectué quelques arbitrages dans le secteur technologique américain en vendant Apple et Mastercard au profit de Visa, Adobe, Verisign et Activision Blizzard. Par ailleurs, la position sur Electronic Arts a été allégée après la hausse brutale du milieu de semaine. Pas de changement par contre au niveau de l’exposition qui marque toujours une certaine prudence avec un niveau d’investissement de 90%. La performance depuis le début de l’année du FCP Altiflex s’établit à -9.02% contre -2.30% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 10.1 mln d’euros.

Maxima

Sur la semaine, la valeur liquidative du FCP Maxima progresse de 1.55% alors que dans le même temps, l’indice EuroStoxx50 dividendes réinvestis gagne 0.88%. Malgré son approche prudente, le FCP Maxima amplifie la hausse hebdomadaire grâce à un choix de valeurs particulièrement efficace cette semaine. En effet, le fonds a bénéficié d’un bon positionnement sur les titres des secteurs des télécommunications ainsi que de la consommation courante qui ont été de loin, les segments les plus recherchés cette semaine. Ainsi Deutsche Telecom et Orange s’adjugent plus de 6% toutes les deux alors que dans le même temps, Delhaize et Ahold progressent de près de 4%. Par ailleurs, notre sélection de fonds s’est révélée quelque peu décevante avec des progressions inférieures au marché pour la plupart à l’exception du fonds Schroders Euroland. Et naturellement, notre position sous investie en termes d’exposition  nous à aussi couté quelques points de performance. Au niveau des opérations, nous avons arbitré Safran au profit de Thales et nous avons aussi initié une ligne sur Eurofins Sciences, laboratoire spécialisé dans la sécurité alimentaire et coté sur le marché parisien. L’exposition du portefeuille est restée inchangée à 90%. La performance depuis le début de l’année du FCP Maxima s’établit à -9.36% contre -8.10% pour l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis. Les encours sont de 8.4 mln d’euros. N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.