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Point Hebdo : Le grand saut !

Publié le 27/06/2016

Les Britanniques ont finalement choisi le saut dans l'inconnu avec une majorité assez nette de 51.8%. Affolés par cette décision, les marchés financiers ont battu un record vendredi en détruisant plus de 2000 MM$ à travers la planète selon l'agence de notation S&P. Ce résultat du référendum ouvre une longue période d'instabilité durant laquelle le Royaume-Uni et ses ex-partenaires européens négocieront les termes d'un accord pour définir leurs nouvelles relations. Cette phase d'incertitude devrait principalement pénaliser la croissance anglaise alors qu’elle aura un impact moindre pour la zone euro, et encore plus réduite pour le reste du monde. Malgré une impressionnante chute des indices internationaux à l’ouverture de vendredi matin, sur la semaine le S&P 500 recule de 0.9%, l’Eurostoxx 50 baisse de 2.5% et le Topix japonais perd 3.7%. Parallèlement, le dollar joue son rôle d’actif refuge et la parité contre l’euro perd 1.5% pour s’établir à 1.10 en fin de semaine. Les taux 10 ans allemand poursuivent leur baisse pour s’établir à -0.1% ce lundi.

Suite à ce séisme politique, l'enjeu réside dorénavant dans les réponses qu'apporteront dans un premier temps les banques centrales pour circonscrire l'incendie sur les marchés financiers (injections de liquidités et activation des accords existants entre les banques centrales pour éviter une perte d'accès à certaines devises) puis, dans un second temps, les dirigeants politiques européens. Ces derniers devront gérer la sortie du Royaume-Uni mais également la nécessité de resserrer les liens entre les pays qui restent pour éviter un effet domino. Dans plusieurs pays, des voix s'élèvent pour un référendum sur l'appartenance à l'Union européenne tandis qu'en Écosse ou en Irlande du Nord, c'est le maintien au sein du Royaume-Uni qui est remis en question. Pour le moment, le flou qui entoure la procédure de sortie du Royaume-Uni de l'UE constitue un premier écueil. Le camp du « Leave », qui s’est vu confié par David Cameron la responsabilité de mener à bien la procédure semble pour le moment bien démuni, comme en témoigne le silence assourdissant de ses principaux leaders.

En Espagne, l'impasse politique risque de durer encore quelques mois. Comme lors des dernières élections législatives de décembre, l'ordre d'arrivée et la fragmentation des voix entre le Parti Populaire, le Parti socialiste (PSOE), Podemos et Ciudadanos sont quasi-identiques aux élections du 20 décembre. Si le Brexit illustre quelque peu la non préparation des extrémistes à l’application de leurs idées, le risque politique associé semble de plus en plus préoccupant à l'approche d'élections aux États-Unis dès novembre puis en France, aux Pays-Bas et en Allemagne en 2017.

Par ailleurs, à l'occasion de son assemblée générale annuelle à Zurich, la BRI, l’organe international de coordination des grandes banques centrales, a souligné les menaces auxquelles était exposée l'économie mondiale avant même le vote sur le Brexit. Un endettement élevé, une faible croissance de la productivité et un manque de marges de manœuvre des banques centrales inquiète l’institution. Au sujet du dernier point, dans une référence implicite à la Réserve fédérale américaine, le rapport explique que les responsables des politiques monétaires doivent donner la priorité au relèvement des taux lorsqu'ils en ont l'occasion afin de retrouver des marges de manœuvre en matière d'assouplissement lors de la prochaine crise.

Cependant, dans ce contexte très incertain, le billet vert sert de valeur refuge ce qui a le même effet qu’un resserrement monétaire. Ainsi, la Fed devrait de nouveau repousser  la remontée de ses taux directeurs à septembre dans le meilleur des cas voire décembre si les turbulences devaient perdurer. De leur côté, la BCE, le Banque du Japon et peut être même la Banque d’Angleterre vont certainement se pencher sur la question de nouveaux assouplissements monétaires à court terme...

Voici un point sur la gestion de nos fonds :

Optimum

Les performances sont arrêtées au jeudi 23 juin en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. Sur la période, la valeur liquidative est en hausse de 0.14%. Cette semaine, la diversification des moteurs de performance a porté ses fruits. La contribution positive de la stratégie de Portage Obligataire vient compenser celle négative de la stratégie Alpha Portable grâce à un fort rebond des obligations après la chute de la semaine précédente. Les principaux contributeurs sont les titres Unicredit 2049 (+8.45%), Altice 2022 (+3.79%) et Wind 2021 (+2.25%), ainsi que le FCP Sunny Euro Strategic (+0,85%). Côté Alpha Portable, les gérants peinent à surperformer leurs indices dans cette semaine de rebond des marchés, et toutes les zones affichent une contribution négative à la performance, à l’exception d’une contribution très légèrement positive pour l’Italie. La performance du FCP Optimum depuis le début de l’année est de -1.10% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est en progression de 0.37% sur la même période. Les encours sont de 17.1 mln d’euros.

Taux Réels Européens

Sur la semaine, la performance du FCP Taux Réels Européens est de -0.13%.Des forces centrifuges puissantes sont aujourd’hui à l’œuvre dans les marchés européens. Dans ce cadre, les données fondamentales compteront peu. Seules les déclarations des politiques et des banquiers centraux auront un impact. Dans ce contexte, nous conservons une grande prudence dans notre allocation. Le cash reste l’actif privilégié. L’incertitude monte si vite, que l’on ne peut même plus exclure un brutal retournement sur les marchés de taux, vus aujourd’hui comme les actifs « refuge ». Un tel mouvement passerait par le changement de perspectives des agences de notation sur les perspectives des stocks de dette des grands pays. La stratégie principale du fonds reste un investissement en dette privée de haute qualité partiellement couverte. La partie du fonds investie en monétaire / taux flottants reste élevée (14.5%). La sensibilité au risque de taux a été augmentée tactiquement à 4.3.  La performance du FCP Taux Réels Européens depuis le début de l’année est de -0.08% contre +1.09% pour son indice de référence. Les encours s’inscrivent à 37 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 est en hausse de 2.62%, alors que sur la même période les actions internationales (dividendes réinvestis) exprimées en euros perdent 0.45% et l’Eurostoxx50 (dividendes réinvestis) chute de 2.49%. Le portefeuille bénéficie temporairement du retard de valorisation de certains fonds qui n'intègrent pas encore la forte baisse de vendredi. Suite à la hausse des marchés actions en début de semaine et en anticipation de cet événement binaire que représentait le vote sur le Brexit, voici les principales mesures que nous avions prises : couverture partielle de notre exposition sur le secteur bancaire Européen au travers de contrats futures, remplacement de notre position longue sur les futures Eurostoxx50 par des Call afin de limiter en partie le risque de perte, renforcement de l'exposition dollar du portefeuille, achat de Put sur l'Eurostoxx50 avec un prix d'exercice à 2750 points. Toutes ces décisions ont eu un impact positif sur la performance du portefeuille mais la violence du choc enregistré vendredi pénalisera malgré tout la performance du fonds. Au cours de la séance de vendredi, nous avons pris des bénéfices partiels sur nos couvertures optionnelles sur l'Eurostoxx50 et racheter une partie de notre couverture sur le secteur bancaire. A la clôture de vendredi, l'exposition action était de 38%. La performance depuis le début de l’année du FCP Amaïka 60 est de -3.81%. Les encours sont de 34.4 mln d’euros.

Résilience

La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au jeudi 23 juin. Sur la semaine, la performance est de +0.98% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis progresse de 7.87% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis) de 2.06%. Nos positions sur les fonds Maxima, Sycomore Selection PME et DNCA Europe Growth  sont les principales contributions positives à la valeur liquidative. Nos couvertures sur les marchés à terme sont les principales contributions négatives à la valeur du portefeuille. L’exposition aux marchés d’actions est stable à 30%. La performance depuis le début de l’année du FCP Résilience est de -5.11%. Les encours sont de 15.7 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, Altiflex gagne 0.02% alors que dans le même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimé en Euros recule de 0.22%. Après s’être repris en début de semaine, les indices internationaux ont souffert de la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union Européenne.  Le rebond des indices nous a incité à réduire de 15% l’exposition du portefeuille à la veille du référendum. Le jour du résultat du vote, le billet vert a joué son rôle d’actif refuge, limitant le recul des actions internationales exprimées en euros. Globalement les valeurs détenues en portefeuille sont en ligne avec le marché. On notera le lourd recule d’AXA (-7.6%) pénalisé par des taux long de plus en plus bas (bund à -0.10%). De l’autre côté, Tesoro Corp (+3.5%) qui bénéficie de la relative résilience des cours du pétrole contribue positivement à la performance du portefeuille. A la clôture de vendredi l’exposition du portefeuille se situe autour de 90%. La performance depuis le début de l’année du FCP Altiflex s’établit à -8.62% contre -2.2% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 10.2 mln d’euros.

Maxima

Sur la semaine, la valeur liquidative du FCP Maxima baisse de 0.85% alors que dans le même temps, l’indice EuroStoxx50 dividendes réinvestis recule de 2.49%. Les actions européennes ont connu une semaine plus que mouvementée. Alors que la certitude d’un "Bremain" imprégnait graduellement le marché, l’Eurostoxx 50 avançait de presque 7% sur la semaine à la clôture jeudi soir. Le Brexit a donc pris à revers le marché qui s’est effondré de près de 10.2% dès l’ouverture pour terminer la journée à -8.4%. Après la forte hausse du début de semaine, nous avions abaissé l'exposition action du portefeuille, ce qui a permis d’amortir quelque peu la chute de vendredi. Les valeurs financières souffrent particulièrement (AXA -7.62%, Intensa Sanpaolo -14.71%) et pénalisent fortement la performance, tout comme notre investissement sur la compagnie aérienne International Consolidated Airline (-17.33%). Trois achats cette semaine, avec l’ajout des titres Erste Group Bank et CRH, ainsi que le renforcement de la position sur AXA après la forte de baisse du titre vendredi. L’exposition du portefeuille a été portée à 115% au plus fort de la baisse de vendredi. La performance depuis le début de l’année du FCP Maxima s’établit à -13.57% contre -12.99% pour l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis. Les encours sont de 8.7 mln d’euros.

N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.