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Les pays émergents restent décotés par rapport au reste du monde

Publié le 31/08/2016

  Après une période estivale finalement moins chahutée que prévu, la rentrée s’annonce en revanche un peu moins calme sur les marchés financiers. Notamment en Europe. Référendum à double tranchant en Italie, incertitudes sur les conséquences du Brexit… la montée du risque politique devrait se traduire par un regain de volatilité pour le compartiment des actions de la zone euro. Toutefois, nous continuons de penser qu’il s’agit là d’un manque de visibilité très localisé et non d’un problème de défiance à l’égard des actions, qui ont le mérite de procurer des perspectives de rendement attractives contrairement à des supposés actifs refuge comme les obligations d’états ou l’or. Dans ce contexte, l’international constitue une bonne alternative au flou qui subsiste sur la zone euro. Parmi les pistes d’investissements possibles figurent les pays émergents. Les politiques monétaires accommodantes mises en place par les principales banques centrales et l’amélioration même substantielle des perspectives de croissance ont permis une stabilisation du dollar, et par là même, favorisé un rebond des matières premières permettant ainsi une reprise des exportations des pays émergents. Les perspectives de croissance bénéficiaire des groupes cotés dans les pays émergents ont d’ailleurs été largement revues à la hausse dernièrement. Après avoir atteint un point bas fin 2015, leur dynamique bénéficiaire est, depuis, redevenue positive, tirée notamment par la zone Asie L’environnement de taux durablement bas réduit le risque d’une hausse brutale du dollar, augmente le potentiel de baisse des taux dans les émergents et rend les actifs à haut rendement relativement attractifs. Depuis le mois de février, et après plusieurs faux départs, l’intérêt des investisseurs pour les marchés émergents n’a cessé de grandir : près de 26 milliards de dollars ont été investis dans les marchés émergents au travers d’ETF. Et cela sachant que potentiel de rattrapage sur les flux reste important par rapport aux 150 milliards de dollars, qui sont sortis de la zone au cours des 3 dernières années Même le marché chinois sur lequel pesaient toutes les craintes il n’y a pas si longtemps, profite de cette tendance. Les investisseurs asiatiques devraient, d’ailleurs, alimenter ce mouvement en procédant à des arbitrages en faveur des actions pour faire face à la forte baisse des taux domestiques. Le tout dans un contexte de marché où la classe d’actif « actions émergentes globales » affiche, avec un PER à 12 mois de 11,6, une décote de près de 30% par rapport aux marchés développés tout en disposant d’un potentiel d’amélioration des fondamentaux supérieur. Dans la zone Asie, cette décote avoisine 25%. Bien évidemment, les marchés émergents sont généralement plus risqués et restent exposés à une éventuelle hausse brutale du dollar US, à un nouvel accès de faiblesse des matières premières ou encore à de potentielles mauvaises nouvelles en provenance de Chine. Ainsi, il conviendra de rester prudent en privilégiant les pays les plus solides sur le plan économique et ceux ayant consenti le plus d’efforts de restructuration.   Michel Menigoz Achevé de rédiger le 25 août 2016