Accès client

Accès partenaire Suivi Portefeuilles Espace Administratif

Point Hebdo : Diviser pour mieux régner

Publié le 16/01/2017

Si le futur président américain ne semble pas avoir avancé sur son futur plan de relance, ses interventions sur la scène internationale suscitent toujours autant d'inquiétudes. Ce week-end, au cours d’interviews en Allemagne et au Royaume-Uni il n’a pas hésité à pointer les faiblesses de l’Union Européenne tout en prédisant sa fragmentation. A la veille des élections en France, en Allemagne et en Italie, le futur président américain n’hésite pas à mettre à mal un dossier Européen déjà fragile. Dans un contexte plus microéconomique, le début de la saison des résultats a débuté aux Etats-Unis, où les principales banques ont publié largement au-dessus des attentes pour le quatrième trimestre 2016, apportant un soutien aux indices et plus particulièrement au secteur financier en fin de semaine. Sur la semaine, les indices internationaux restent globalement à l’équilibre après le fort rebond de fin 2016. Les actions américaines sont stables à -0.09% tout comme les actions européennes (+0.11%) alors que les actions japonaises baisse légèrement de 0.54%. L’absence d'annonce durant la conférence de presse du prochain président des États-Unis mercredi 11 janvier a montré que les négociations avec le parti Républicain n'avaient pas encore abouti. La mise en œuvre du programme pourrait prendre du temps en plus d'être édulcorée par le Congrès, ce qui devrait limiter les effets sur l'activité en 2017. Le futur président américain s'est fendu de plusieurs interventions / interviews sur les questions de relations internationales qui illustrent pleinement sa volonté de changer les règles du jeu. En menaçant la Chine et l'Union européenne tout en préservant le Royaume-Uni, il tente de diviser et de fragiliser les pays avec lesquels les Etats-Unis ont une situation commerciale défavorable. Au Royaume-Uni, l'annonce d'un discours important de Theresa May demain a ravivé les craintes d'un Brexit « dur », après qu'elle a rappelé la priorité du contrôle de l'immigration sur l'accès au marché unique. Ce discours fera suite à une série de prises de paroles publiques qui semblent aussi privilégier une sortie « dure » du Royaume-Uni. A ce titre, le ministre de l'Economie britannique n'a pas hésité à menacer les Européens de dumping fiscal en cas de perte d'accès au marché unique. Les Britanniques tentent de gagner en pouvoir de négociations mais leur capacité à baisser les impôts sans provoquer un dérapage brutal des finances publiques reste pour l’instant limitée. Si l'économie anglaise a plutôt bien résisté aux premières conséquences du Brexit, en partie grâce à la baisse de la livre sterling et à une accélération de la consommation privée face aux perspectives d'une hausse des prix, à moyen terme la situation économique risque d’être moins favorable. Du côté des matières premières, la volatilité sur le cours du Brent illustre le climat de doutes quant à la réelle volonté des principaux producteurs mondiaux de pétrole de réduire leurs volumes comme ils s'y sont récemment engagés. Si la plupart des pays semblent jouer le jeu de l'accord, la mise en œuvre effective des réductions de production ne sera pas linéaire et simultanée dans tous les pays. Les doutes sur la position iraquienne ainsi que l'anticipation que la production américaine devrait remonter montrent que la confiance sur une remontée durable des prix est encore loin d'être acquise. Par ailleurs, la Banque centrale européenne tiendra sa prochaine réunion de politique monétaire ce jeudi 19 janvier. L’institution devrait largement s’appuyer sur la faiblesse du taux d'inflation sous-jacente pour ancrer son action dans la durée. En effet, le niveau d'inflation reste trop faible et son rythme de redressement est désespérément lent, ce qui nécessite le maintien d'une politique monétaire très accommodante encore longtemps. Dans ce contexte, il convient de rester prudent sur les concentrations récentes et massives de positions sur les thématiques reflationnistes. Voici un point sur la gestion de nos fonds :

Optimum

Les performances sont arrêtées au jeudi 12 janvier en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. Sur la période, la valeur liquidative est en hausse de 0.26%. Cette semaine, les deux moteurs de performance contribuent positivement à la progression de la valeur liquidative. La stratégie d’Alpha Portable profite principalement de la surperformance des fonds investis en actions européennes parmi lesquels on peut citer le FCP T Rowe Price European Equity. De l’autre côté, la stratégie de Portage Obligataire profite de la demande d’obligations financières comme le titre Groupama 6,298% 10/2049 Call 10/2017 (+3.6%). Au cours de la semaine nous avons réduit l’exposition du portefeuille à ce secteur en soldant notre position sur l’obligation Unicrédit 6.75% 2049 Call 2021. La performance du FCP Optimum depuis le début de l’année est de +0.37% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est stable (0.02%) sur la même période. Les encours sont de 15.5 mln d’euros.

Taux Réels Européens

Sur la semaine, la performance du FCP Taux Réels Européens est de -0.07%. La stabilité du dollar, des actions et des taux d’intérêts s’est affirmée au cours d’une semaine assez pauvre en données macroéconomiques, mais rythmée par le discours de Donald Trump et des résultats de sociétés aux Etats-Unis, notamment quelques grandes banques. A quelques jours de son investiture, le futur président américain n’a pas profité de sa conférence de presse pour présenter sa politique économique. En revanche, les contours de sa politique étrangère semblent de plus en plus nets. Rapprochement avec la Russie et le Royaume-Uni, éloignement vis-à-vis des pays ayant un excédent commercial trop marqué avec les Etats-Unis. Dans ce contexte, la Chine et l’Allemagne sont clairement visés. L’UE également. Cette dernière a été créée comme une puissance économique sous ombrelle militaire américaine. Alors que cette dernière pourrait bientôt appartenir au passé, l’UE n’est pas prête à faire face à la pression qui s’annonce. Alors que ses défenses sont tournées vers la Russie, la voilà prise à revers par les Etats-Unis et le Royaume-Uni au cours d’une année électorale incertaine. Dans cette situation délicate, prise dans une inaction qui durera toute l’année, processus électoral oblige, l’UE semble une proie facile. Les marchés sont donc confrontés au paradoxe suivant : depuis plusieurs décennies, chaque période anxiogène s’est soldée par des flux massifs en faveur du bon élève économique, à savoir l’Allemagne. Alors que cette dernière semble clairement visée pour des politiques mercantiles qui l’ont considérablement enrichie, faut-il à nouveau investir outre-Rhin à l’orée d’une année d’incertitude ? A ce stade, les éléments dont nous disposons vont surtout dans le sens d’un protectionnisme grandissant, un facteur défavorable à Berlin. De plus, alors que la croissance nominale allemande s’inscrit à 3.6%, les taux à deux ans sont à -0.75%, ceux à 10 ans à 0.30%. L’achat d’obligations allemandes est donc bien plus risqué qu’il ne le semble, surtout à un moment où les objectifs de la BCE sont atteints. La prudence reste de mise, l’annonce de la politique fiscale américaine sera probablement le prochain événement susceptible de faire bouger les marchés. Dans le contexte généralement reflationiste  décrit plus haut, mais aussi de taux réels et nominaux extrêmement bas, nous maintenons une stratégie très défensive. La partie du fonds investie en monétaire (6.8%) / taux flottants (10.7%) / indexées inflation courtes (8.9%) s’inscrit à 26.4% de l’actif net. La sensibilité au risque de taux reste faible (-1.86). La position à la pentification des courbes de taux est maintenue, mais de manière moins importante, les taux courts paraissant également vulnérables à une phase de tension. La performance du FCP Taux Réels Européens depuis le début de l’année est de +0.27% contre +0.07% pour son indice de référence. Les encours s’inscrivent à 37.6 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 est en baisse de 0.03%, alors que sur la même période les actions internationales (dividendes réinvestis) exprimées en euros baissent de 0.15% et que l’Eurostoxx50 (dividendes réinvestis) gagne 0.11%. Sur la période, les fonds actions contribuent positivement à la performance, avec cette semaine, la surperformance des fonds asiatiques et notamment du FCP Fidelity FAST Asia  (+2.1% sur la semaine). Par ailleurs, les obligations financières contribuent positivement à la performance à l’image de l’emprunt Groupama 7,875% 10/2039 Call 10/2019. L’exposition au dollar nous coûte quelques points de performance. Nous avons profité de la stabilité des marchés pour mettre en place une stratégie de couverture optionnelle sur les actions de la zone euro. La sensibilité au marché actions reste inchangée à 54%. La performance depuis le début de l’année du FCP Amaïka 60 est de +0.64%. Les encours sont de 33.9 mln d’euros

Résilience

La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au 12 janvier. Sur la semaine, la performance est de -0.02% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis baisse de  0.88% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis) de 0.42%. Nos positions sur les fonds Exane Overdrive, MW Liquid Alpha et Helium Sélection sont les principales contributions positives à  la valeur liquidative. Notre couverture sur les marchés à terme est la principale contribution négative à la valeur liquidative. L’exposition aux marchés d’actions s’inscrit à 78%. La performance depuis le début de l’année du FCP Résilience est de +0.86%. Les encours sont de 15.9 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, Altiflex progresse de 0.23% alors que dans le même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimé en Euros recule de 0.07%. Les investisseurs attendent clairement l'investiture de Donald Trump le 20 janvier prochain et vérifier si, une fois confronté à la réalité du pouvoir, il reste déterminé à mettre en œuvre le programme de relance promis pendant la campagne. Par ailleurs, aux Etats-Unis la saison des résultats a démarré avec de solides publications de la part de Bank Of America et de JP Morgan ce qui a permis de confirmer les fortes attentes des analystes qui tablent toujours sur une progression de l’ordre de 6% des résultats sur un an. La minière canadienne Teck Resources fait partie des meilleures contributions de la semaine dans Altiflex en bondissant de plus de 16% suite au relèvement des anticipations de la part de plusieurs analystes lui-même consécutif à la reprise des matières premières. A l’instar du marché, les fonds sont restés relativement stables au cours de la semaine et notre politique d’exposition, toujours prudente, n’aura pas eu d’impact significatif sur la performance. Nous continuons à rester très prudents quant à l’évolution à court terme des marchés qui devraient marquer une pause dans leur progression après le rallye de fin d’année. Ainsi, l’exposition aux marchés actions restera toute proche de 70%. La performance depuis le début de l’année du FCP Altiflex s’établit à +0.86% contre +0.70% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 10.7 mln d’euros.  

Maxima

Sur la semaine, la valeur liquidative du FCP Maxima est en hausse de 0.05% alors que dans le même temps, l’indice EuroStoxx50 dividendes réinvestis progresse de 0.11%. Très indécis jusqu’à la séance de Vendredi, les marchés européens terminent dans le vert à la faveur des bons résultats annoncés par quelques-unes des grandes banques américaines que les investisseurs ont jugés de bonne augure pour le secteur financier européen qui rebondit vigoureusement sur les dernières heures de la semaine boursière. Dans ce contexte qui reste par ailleurs marqué par de très faibles volumes d’échange, Maxima est quasiment inchangé sur la semaine, les surperformances de IAG, A2A et de CRH se trouvant annulées par les reculs de SEB et aussi de Renault qui serait sous le coup d’une enquête concernant les émissions de particules de ses moteurs diesel. Par ailleurs, les fonds détenus en portefeuille terminent tous en territoire positif mais notre positionnement prudent vient, lui aussi, annuler cet impact positif. Aucune opération n’a été effectuée en portefeuille cette semaine. L’exposition aux marchés actions se situe donc toujours autour de 75%. La performance depuis le début de l’année du FCP Maxima s’établit à +1.15% contre +1.08% pour l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis. Les encours sont de 9.6 mln d’euros.   N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.