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Un Jeu à somme nulle

Publié le 30/04/2014

Le mois d’avril a été caractérisé par une montée des risques de nature géopolitique. Alors que la rationalité des acteurs économiques les amène généralement à mettre en œuvre des stratégies « gagnant-gagnant » avec leurs partenaires, on assiste aujourd’hui à une volonté claire de préservation de leurs zones respectives d’influence. On entre dans une logique de jeu à somme nulle. L’Ukraine en est un exemple flagrant. Il est trop tôt pour estimer précisément l’impact de ces changements, mais on peut déjà anticiper un impact négatif sur les relations internationales et le commerce mondial. On voit des jeux d’alliance se forger. Un premier groupe essentiellement composé des pays ayant des lignes de crédit en dollars auprès de la Réserve Fédérale (notamment Etats-Unis, Europe, Japon, Australie, Canada, Brésil, Mexique, Corée du Sud), l’autre groupe composé des autres pays.

Le contexte macroéconomique global reste correct, avec des taux de croissance proches de 2.5% aux Etats-Unis, de 1.5% en Europe et de 2% au Japon. La croissance des économies émergentes semble toujours en ralentissement, même si une récession semble peu probable. Du point de vue microéconomique, les résultats des sociétés au premier trimestre sont plutôt satisfaisants et la reprise d’une vague de fusions acquisitions est encourageante. La reprise des investissements des entreprises reste toutefois le chainon manquant à une accélération de la croissance. Alors que l’inflation reste généralement très basse, des déceptions liées à cette incertitude globale pourraient relancer les craintes de déflation, notamment en Europe. Les banques centrales restent au chevet des marchés, les hausses de taux semblent très éloignées… Il semble dès lors acquis que les taux d’intérêts courts et moyen terme resteront bas. La recherche de rendement des investisseurs reste d’actualité. Elle se porte sur les obligations aux notations les plus faibles mais également sur les emprunts très longs (30 ans) où les taux réels semblent anormalement élevés. Les marchés d’actions développés ont fait preuve de stabilité au cours de la période. Le rendement réel de ces marchés continue d’attirer des capitaux. Dans ce cadre général, il parait judicieux de privilégier les titres liquides et dotés d’une bonne visibilité.

Laurent Boudoin Achevé de rédiger le 30 avril 2014