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Non, le pire n'est pas certain...

Publié le 21/09/2015

Attendue au tournant par les investisseurs, la Fed a tranché : la remontée des taux n’aura pas lieu… du moins pas dans l’immédiat. Cet éloignement des perspectives d’un relèvement du loyer de l’argent combiné aux doutes affichés par Janet Yellen à l’égard des perspectives économiques mondiales, ont pris les marchés occidentaux à contrepied, notamment du côté du Vieux Continent. Vendredi 18, le lendemain de l’annonce, le CAC 40 et l’Euro Stoxx 50 ont décroché respectivement de 2,56 % et 3,03% alors que le S&P 500 a, dans le même temps, décroché de 1,61%.

Dès lors, une question se pose : ce nouvel à-coup, qui s’inscrit dans le prolongement du mouvement de correction estival du mois d’août, constitue-t-il une source d’opportunités ou reflète-t-il une réelle tendance baissière pour le compartiment des actions ? Si, tel que nous le croyons, les cours actuels ne sont pas loin d’intégrer le scénario du pire, à savoir une nette dégradation de l’état de santé de l’économie mondiale sur fonds de « Hard Landing » conjoncturel chinois, le potentiel de rebond des actions est réel.

La remontée de la prime de risque a provoqué un « de-rating » généralisé. En clair, depuis le début de l’année, le consensus a révisé à la hausse ses prévisions de bénéfices tandis que les principaux indices boursiers ont stagné, voire, reculé. Vus sous cet angle, les multiples de capitalisation des actions européennes restent attractifs, notamment par rapport à leurs homologues américains. Mais le cas le plus éloquent reste le marché japonais où l’indice Topix fait du surplace, en devises locales, malgré une amélioration constante des anticipations de résultats des grands groupes cotés nippons depuis le 1er janvier. Une situation historique pour les actions japonaises, qui se négocient autour de 13 fois les bénéfices escomptés au cours des douze prochains mois contre… 40 fois il y a 15 ans. D’un point de vue thématique, le climat paraît moins favorable aux valeurs de croissance et aux small caps, dont les perspectives bénéficiaires paraissent survalorisées, contrairement au segment des valeurs moyennes, qui a profité des plus importants relèvements de prévisions de résultats (+10,2%) depuis le début de l’année.

Dans ce contexte et compte tenu de notre scénario central raisonnablement optimiste à la fois sur les orientations macro et microéconomiques mondiales, et sur la capacité des banques centrales à faire face aux risques déflationnistes, nous restons confiants dans le potentiel d’appréciation des actions. Plus précisément, le fort mouvement de correction constaté depuis le 10 août dernier nous incite à afficher des niveaux d’exposition en actions supérieurs à 100% pour nos fonds Altiflex et Maxima.

  Michel Menigoz Achevé de rédiger le 21 septembre 2015