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Point Hebdo : Le verre à moitié vide...

Publié le 08/02/2016

Rien ne semple apaiser les craintes des investisseurs qui restent enclin à chaque publication économique à voir le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein. Après un timide rebond par rapport à l’ampleur de la baisse qui l’a précédé, les indices ont à nouveau plongé cette semaine. L’Eurostoxx 50 baisse de 5.4%, le S&P 500 recul de 2.8% et le Topix japonais perd 4.3%. En parallèle, les taux 10 ans allemands perdent 3bps à 0.3%, augmentant de nouveau la prime des actifs risqués.

Après les craintes sur la Chine, sur le Pétrole, c’est maintenant au tour de la croissance américaine d’inquiéter, et on entend déjà parler de récession aux États-Unis dès l’année 2016, scenario qui parait fort improbable à ce jour. Les signaux sont certes mitigés, mais très loin d’être compatibles avec une récession. Si les créations d'emplois publiées en fin de semaine sont effectivement ressorties plus faibles qu’attendu, avec 151 000 créations d’emploi en janvier (contre 183 000 créations attendues), le taux de chômage a lui reculé à un niveau historiquement bas de 4.9%. Dans un marché de l’emploi qui donne des signes de tension, la tendance est à la hausse des salaires, qui est à la fois une charge supplémentaire pour les entreprises mais aussi une source bénéfique d’inflation pour l’économie. Rappelons que les salaires horaires sont en hausse de +2.5% en janvier 2016 par rapport à janvier 2015, après +2.7% en décembre. Le marché revoit ainsi en hausse la probabilité d’une hausse de taux en Juin tout en s’attendant à des bénéfices plus faibles pour les entreprises. Cependant, l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages qui en découle, n’est pas prise en compte pour le moment. De plus, l’amélioration de l’ISM manufacturier et l’augmentation du temps de travail ont incité la Fed d’Atlanta à revoir à la hausse sa prévision instantanée de croissance du PIB pour le premier semestre 2016 de 1.2% à 2.2% en rythme annuel. Mais, cela, les investisseurs ne veulent pas le voir, préférant céder au pessimisme ambiant au détriment de la rationalité et des fondamentaux.

La prudence des membres de la Fed, en particulier de William Dudley, l'a emporté sur le volontarisme affiché par Mario Draghi comme l’illustre la vigueur de l'euro face au dollar (EUR/USD : +3% à 1.1150) sur la semaine. Bien que la BCE s'apprête à prendre de nouvelles mesures en mars pour lutter contre le risque de formation d'une spirale déflationniste, les investisseurs se sont focalisés sur la faiblesse de l'activité aux États-Unis et sur ses conséquences pour la politique monétaire américaine.

En Chine, le contrôle du yuan coûte cher, et les réserves de change publiés ce weekend l’attestent (-800 milliards en 18 mois). Cependant, cette baisse continue de la taille du bilan de l’institution s’apparente plus à un resserrement monétaire qu’un assouplissement. Ce point laisse à penser que le gouvernement qui souhaitait la stabilité de la devise, sera dans l’avenir plus volontaire pour la laisser se déprécier de la manière la plus maîtrisée possible. A noter également, la tenue du G20 en Chine les 26 et 27 février, qui pourrait aboutir dans ce sens.  De plus, cette semaine la faiblesse du dollar permet de relâcher la pression sur la devise.

Au Japon, le recul des salaires réels (-0.1% en glissement annuel) complexifie l’équation pour la Banque du Japon. Ces publications interviennent alors que les anticipations d'inflation ont à nouveau reculé et que les négociations salariales de printemps semblent déjà mal orientées. Face à ce constat, elle a décidé d'agir en abaissant le taux de rémunération des dépôts à -0.1% et elle pourrait prendre de nouvelles mesures dans le courant de l'année.

En Europe, suite aux résultats décevants de grands noms comme Deutsche Bank ou Crédit Suisse, l’attention se porte sur le secteur bancaire. De nombreux facteurs adverses pèsent sur les valeurs financières dont les impacts sont encore mal mesurés: hausse des coûts réglementaires, marchés volatils, mise en œuvre des réformes Bâle 3 et Solvency 2… Dans un marché déjà fragile, les compartiments actions mais aussi obligations du secteur peinent à trouver preneurs. Cependant, d’un point de vue plus fondamental, on observe que les données macroéconomiques satisfaisantes ont peu de prise parmi cet océan d’inquiétudes. On observe ainsi en marge un indice d’activité PMI (manufacturier + services) en ligne avec les attentes de 53.6 et compatible avec une activité économique en expansion, le chômage s’inscrit en baisse à 10.4% dans la zone euro, et à 6.2% en Allemagne.

Voici un point sur la gestion de nos fonds :

Optimum

Les performances sont arrêtées au jeudi 4 février en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. Sur la période, la valeur liquidative est en baisse de 0.33%. Cette performance s’explique par l’élargissement des spreads sur le High-Yield qui a impacté négativement notre stratégie de Portage Obligataire. La stratégie d’Alpha Portable est restée stable sur la semaine. Au sein de la stratégie de Portage Obligataire, ce sont surtout nos positions sur les obligations d’émetteurs financiers qui ont souffert. Au sein de la stratégie d’Alpha Portable, c’est le fonds Mirabaud Spain Equity qui réalise la meilleure performance relative. Au cours de la semaine, l’obligation BPCE 4.75% 2049 a été remboursée par l’émetteur, conformément à sa politique de « remboursement au premier Call ». Sur les actions américaines, nous avons remplacé la stratégie Q Rate d’Exane par le FCP US Advantage géré par Morgan Stanley. Nous avons également sorti notre position sur le FCP Janus Europe suite au changement de gérant. La performance du FCP Optimum depuis le début de l’année est de -1.28% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est en progression de 0.07% sur la même période. Les encours sont de 21.4 mln d’euros.

Taux Réels Européens

Sur la semaine, la performance est de -0.29%. Nous avons à nouveau augmenté le niveau de liquidités / quasi liquidités pour le porter à 25% de l’actif. L’exposition au crédit a été diminuée de près de 7% par ventes de financières (Generali, Unicredit) et de crédit émergent (Gazprom, Cemex et Votorantim). Les investissements restent concentrés sur des maturités allant jusqu’au 5 ans notées « investment grade ». La réduction des expositions permet de faire baisser la V@R 1j/95% stable à 17bp. La performance depuis le début de l’année du FCP Taux Réels Européens est de -1.33% contre +0.25% pour son indice de référence. Les encours s’inscrivent à 39.1 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 est en baisse de 1.72% alors que dans le même temps, les actions internationales (dividendes réinvestis) exprimées en euros perdent 5.24% et l’Eurostoxx50 (dividendes réinvestis) chute de 5.39%. Dans cette phase de rechute des marchés, le portefeuille a souffert de son exposition action, mais également de ses investissements obligataires. Ainsi on retrouve parmi les plus fortes contributions négatives nos positions sur le FCP Axiom Capital Contingent investi sur la dette subordonnée bancaire et le Morant Wright Sakura Fund investi en actions japonaises. Les performances de nos investissements en fonds de performance absolue sont assez hétérogènes. Parmi ceux-ci on peut citer la contribution négative du FCP H2O Allegro, heurté par la faiblesse du dollar et la performance positive du FCP Laffitte Index Arbitrage. L’exposition action du portefeuille est restée stable autour de 50%. La performance du FCP Amaïka 60 depuis le début de l'année est de -6.83%. Les encours sont de 32.9 mln d'euros.

Résilience

La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au 4 février. Sur la semaine, la performance est de -0.84% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis baisse de 2.44% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis)  de 0.99%. Nos expositions aux fonds Helium Performance absolue et Stock Picking France sont les principales contributions positives à la performance hebdomadaire. Nos expositions par les marchés à terme à l’Eurostoxx50 et au fonds Maxima sont les principales contributions négatives. L’exposition aux marchés d’actions a été réduite à 43%. La performance du FCP Résilience depuis le début de l'année est de -6.14%. Les encours sont de 17.1 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, Altiflex perd 7.86% alors que dans le même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimé en Euros recule de 5.24%. Ce nouvel excès de faiblesse des marchés actions a été exacerbé vendredi avec un rapport sur l’emploi mitigé aux États-Unis et une situation générale qui recèle toujours de nombreuses inquiétudes entre la Chine, le Pétrole, le Brexit et le drame syrien. Les titres américains ont fortement pesé sur la performance hebdomadaire d’Altiflex. Amazon et Electronic Arts ont reculé de plus de 10% à l’instar du secteur technologique, très touché par l’annonce de résultats très décevants de Linkedin qui recule de 40% sur une séance. Ailleurs aussi, les titres ont fait preuve d’une forte volatilité et nous avons assisté à une rotation sectorielle relativement importante avec par exemple, un rebond inattendu des valeurs liées aux matières premières. La résistance des fonds détenus en portefeuille a permis de ne pas aggraver le résultat hebdomadaire qui reste cependant très négatif en raison de notre niveau de surexposition élevé dans ce contexte de marché baissier. En effet, nous continuons à penser que le repli des marché depuis le début de l’année est exagéré au regard non des fondamentaux, tant micro que macroéconomiques. Nous n’avons pas réalisé d’opération significative cette semaine. L’exposition du portefeuille se situe donc autour de 115%. La performance depuis le début de l’année du FCP Altiflex s’établit à -15.15% contre -5.29% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 11.2 mln d’euros.

Maxima

Sur la semaine, la valeur liquidative du FCP Maxima baisse de 6.8% alors que dans le même temps, l’indice EuroStoxx50 dividendes réinvestis recule de 5.39%. Après deux semaines de reprise, les marchés font à nouveau preuve de fébrilité. Maxima, qui reste positionné pour un rebond à court terme des marché souffre par conséquent de ce nouveau mouvement de repli. Outre l’impact de sa surexposition au marché, Maxima a été impacté par une forte rotation sectorielle cette semaine qui a favorisé les valeurs liées aux matières premières dans un contexte d’une toujours très grande volatilité sur les prix. Par ailleurs, le secteur technologique, très bien orienté depuis plusieurs mois, a subi d’importants reculs au cours de la semaine et sur les banques, nous avons assisté à une grande dispersion des performances avec d’un côté le titre Axa qui perd plus de 10% et de l’autre, la banque espagnole BBVA qui reste quasiment inchangée. Fort heureusement, les fonds détenus en portefeuille amortissent la baisse et permettent ainsi de ne pas aggraver le résultat. Fidèles à notre stratégie contrariante, nous avons augmenté notre surexposition au cours de la semaine. Celle-ci se situe désormais autour de 123%. Nous n’avons pas réalisé d’autres opérations. La performance depuis le début de l’année du FCP Maxima s’établit à -14.75% contre -11.7% pour l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis. Les encours sont de 7.6 mln d’euros. N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.