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Point Hebdo - Banques centrales : le Brexit change la donne !

Publié le 04/07/2016

La visibilité est toujours très faible sur la stratégie du Royaume-Uni face au résultat du référendum et aucun calendrier sur le processus de sortie n'émerge. Les banques centrales restent toutes extrêmement prudentes laissant présager pour certaines des mesures additionnelles. Si la Banque d’Angleterre (BoE) a laissé entendre une éventuelle baisse de ses taux directeurs, la BCE en révisant en baisse ses prévisions de croissance pour la zone euro, laisse également une porte ouverte à des mesures additionnelles en septembre. Ces prises de paroles des banques centrales ont eu pour effet de calmer les marchés financiers. Dans cet environnement accommodant, les marchés d’actifs risqués rebondissent sur la semaine. Le S&P 500 gagne ainsi 3.3%, l’Eurostoxx 50 rebondit de 3.9% et le Topix japonais s’octroie 4.3%. La parité euro dollar reste pour le moment stable à 1.11 et les taux 10 ans allemands s’établissent en territoire négatif à -0.13%.

Un à un, les membres de la Fed mettent en garde contre l'impact potentiel du Brexit sur l'économie américaine et mondiale. Ce point devrait pousser l’institution à attendre au moins le mois de décembre avant de reprendre son cycle de resserrement monétaire. Ceci est largement intégré par le marché américain qui affiche un taux 10 ans US 2015 à 1.45% fin Juin, taux qui était à 2.3% avant la première hausse de taux de décembre. Lorsqu’on observe de plus près cette courbe de taux, la probabilité implicite d’une hausse de taux avant décembre est nulle et est de seulement 8 % sur la réunion de décembre 2016 !

Face à cet attentisme et au risque de perturbation des marchés développés, toutes les zones sous assouplissements quantitatifs qui attendaient avec impatience la seconde phase d’appréciation du dollar se retrouvent coincées ! Pour le moment, celle qui semble le plus en difficulté est la Banque du Japon, qui sera contrainte d’agir rapidement afin d’enrayer le cycle d’appréciation du yen qui dure depuis 8 mois maintenant. De même, si le dollar baisse trop, la BCE n’acceptera pas de voir la parité contre l’euro remonter et n’hésitera pas à agir à son tour. De l’autre côté, la banque d’Angleterre qui était sur le point de remonter ses taux directeurs il y a peu de temps encore, compte les abaisser afin de palier au choc postérieur au Brexit. Si la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne mettra plusieurs années à se matérialiser, à court terme cette décision chamboule le calendrier déjà complexe des banquiers centraux. Dans ce contexte, l’entente entre les différentes institutions pourrait devenir plus complexe qu’auparavant.

Pour le moment en zone euro, la BCE a réussi à garder les spreads de crédit serrés en faisant filtrer l’idée qu’elle travaille sur la modification de la clé de répartition de son programme de rachat d’actifs au profit des pays périphériques. De même, les discussions entre l’Italie et la Commission européennes sur un plan de recapitalisation des banques du pays avec des fonds publics se poursuivent.  Une telle mesure permettrait de renforcer le bilan de certaines banques qui pourraient échouer à la prochaine série de stress tests, dont les résultats seront publiés le 29 juillet. Les banques italiennes sont pénalisées par d'importantes créances douteuses ainsi que par une chute de leurs actions. Cela a conduit la Commission européenne à autoriser pour six mois un mécanisme permettant à l’État italien de garantir si nécessaire des liquidités aux banques italiennes solvables en cas de tensions dans le système financier du pays. Voici un point sur la gestion de nos fonds :

Optimum

Les performances sont arrêtées au jeudi 30 juin en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. La période inclut donc le vendredi 24 juin et l’impact du vote sur le Brexit. Sur la période, la valeur liquidative est en baisse de 0.97%. Les deux moteurs de performance subissent l’impact du vote et affichent une contribution négative. Côté Alpha Portable, les actions Europe sont impactées par le mouvement sur le sterling et sont de loin les principales responsables de la contribution négative de la stratégie. A noter que les actions de la zone euro et les actions espagnoles contribuent positivement à la performance. La stratégie de Portage Obligataire a également beaucoup souffert, les valeurs financières Unicrédit 2049 – Call 2021 (-4.2%) et le panier Exane 2018 (-3.30%) pénalisent le portefeuille. La performance du FCP Optimum depuis le début de l’année est de -2.06% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est en progression de 0.39% sur la même période. Les encours sont de 16.8 mln d’euros.

Taux Réels Européens

Sur la semaine, la performance du FCP Taux Réels Européens est de +0.13%. Après plusieurs semaines animées par les nouvelles politiques, la semaine passée a été caractérisée par un retour au premier plan des banques centrales. Ces dernières ont toutes eu un discours apaisant pour stabiliser les marchés après le « Brexit ». Alors que les données du marché de l’emploi seront annoncées en fin de semaine et les premiers résultats des sociétés pour le T2 la semaine prochaine, c’est peut-être un retour aux fondamentaux qui guidera les marchés à court terme. Baisse généralisée des taux, surperformance des périphériques, resserrement des spreads et baisse de la volatilité obligataire ont été les caractéristiques d’une semaine placée sous le signe des banques centrales. La Boe annonce un assouplissement pour l’été, la Bce réfléchit à un assouplissement de ses critères d’investissement quantitatifs, le Brexit ayant poussé beaucoup d’actifs à de tels taux négatifs qu’elle ne peut plus les acheter. La Fed a été très discrète, et les marchés évaluent ce que la Boj pourrait proposer comme mesures de relance supplémentaires. Alors que la croissance nominale européenne est à 1.8%, les taux à 10 ans sont à 0.2% (barycentre français). Dans ce cadre, les marchés obligataires ne sont pas attractifs. La stratégie principale du fonds reste un investissement en dette privée de haute qualité partiellement couverte. La partie du fonds investie en monétaire / taux flottants a été à nouveau augmentée (17%). La sensibilité au risque de taux reste faible (0.65). La performance du FCP Taux Réels Européens depuis le début de l’année est de +0.05% contre +1.10% pour son indice de référence. Les encours s’inscrivent à 36.9 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 est en baisse de 1.83%, alors que sur la même période les actions internationales (dividendes réinvestis) exprimées en euros gagnent 3.10% et l’Eurostoxx50 (dividendes réinvestis) augmente de 3.85%. Ce retard s’explique principalement à cause du retard de valorisation de nombreux fonds qui intègrent  seulement cette semaine le fort recul de vendredi 24 juin. Les principaux contributeurs sont les FCP Morant Wright Sakura (+3.60%) et Schroder Euro Equity (+2.05%). Avec un décalage de valorisation, les FCP Echiquier Value (-9.03%) et Axiom Equity (-17.95%) pénalisent fortement la progression du portefeuille. De même, notre position sur le fonds obligataire Axiom Capital Contigent (-3.5%) qui intègre la journée du 24 juin, freine le portefeuille.  Par ailleurs, les fonds de performance absolue Allianz Discovery (-3%) et Karakoram Momentum (-3.6%) ont également eu des difficultés dans des marchés volatils. Au cours de la semaine, nous avons clôturé la paire d’arbitrage qui opposait le secteur de la technologie au secteur de l’industrie en Europe, gagnante. A la clôture de vendredi, l’exposition action était de 44%. La performance depuis le début de l’année du FCP Amaïka 60 est de -5.58%. Les encours sont de 33.5 mln d’euros.

Resilience

 La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au jeudi 30 juin. Sur la semaine, la performance est de -0.73% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis baisse de 5.70% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis) de 0.12%. Nos couvertures sur les marchés à terme sont les principales contributions positives à la valeur liquidative. Nos expositions aux fonds Maxima et Exane Overdrive sont les principales contributions négatives à la valeur du portefeuille. L’exposition aux marchés d’actions est en hausse à 41%. La performance depuis le début de l’année du FCP Résilience est de -5.80%. Les encours sont de 15.4 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, Altiflex gagne 2.9% alors que dans le même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimé en Euros progresse de 3.1%.  Après le Brexit, la hausse de taux à venir aux États-Unis n’est plus d’actualité, ce qui profite aux actions américaines et internationales qui rebondissent sur la semaine. Altiflex qui abordait la semaine sous-investi  ne profite pas pleinement du rebond. Cependant, globalement, les valeurs détenues en portefeuille progressent davantage que le marché. On notera le fort rebond de Shire (+13.8%) aux États-Unis après des résultats positifs sur un candidat médicament ainsi que la forte progression de Tokyo Electron (+14.5%) au Japon qui bénéficie de recommandations positives de la part de Crédit Suisse. Par ailleurs, on notera également le décalage de valorisation de certains fonds comme le Trusteam ROC qui intègre seulement cette semaine la forte baisse de vendredi 24 juin, contribuant ainsi négativement à la performance dans un marché en hausse. Nous n’avons pas réalisé d’opération significative en portefeuille, l’exposition se situe toujours à 90%. La performance depuis le début de l’année du FCP Altiflex s’établit à -5.97% contre -0.73% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 10.4 mln d’euros.

Maxima

Sur la semaine, la valeur liquidative du FCP Maxima progresse de 2.47% alors que dans le même temps, l’indice EuroStoxx50 dividendes réinvestis gagne 3.85%. Malgré le rebond des indices internationaux, les marchés européens progressent moins que les autres après le Brexit. Le rebond des indices européens est principalement mené par les secteurs défensifs comme celui des services publics (+9.6%) et des télécoms (+7.9%). Malgré la surexposition du portefeuille dès le début de la semaine, la sélection de titres a été plutôt décevante. Celle-ci a été lourdement impactée par la sous-performance de la compagnie aérienne International Consolidated Airline (-9.6%), fusion de British Airways et Iberia, pénalisée par des problématiques liées au Brexit ainsi que par les attentats qui ont eu lieu la semaine précédente. De même, la faiblesse des taux souverains et les inquiétudes qui portent sur le secteur financier ne permet ni aux assureurs (Axa -1.8%) ni aux banques (Intesa Sanpaolo -3.5%) de profiter du rebond. De plus, les fonds « Value » détenus en portefeuille comme l’Echiquier Value (-9%) et le BG Long Terme Value (-5.3%), qui n’intègrent que cette semaine la lourde chute de vendredi 24 juin, contribuent négativement à la performance du portefeuille. Le rebond des marchés nous a permis de réduire l’exposition aux actions jeudi  soir en passant de 110% à 90%. La performance depuis le début de l’année du FCP Maxima s’établit à -11.43%. Les encours sont de 8.9 mln d’euros.

N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.