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Point Hebdo : Vers un retour de l'inflation ?

Publié le 17/10/2016

Au cours de la semaine, les taux se stabilisent dans une légère pression haussière (+ 4 points de base à +0.06% pour le 10 ans allemand),  accompagnés par la stabilisation du pétrole au-dessus de 50$ le baril et ce malgré un dollar qui se renforce. Dans ce contexte, les marchés actions restent atones, même si les divergences sectorielles peuvent être importantes. L’Eurostoxx 50 dividendes réinvestis gagne 0.85% sur la semaine affichant un recul de 4.89% depuis le début de l’année. Le S&P 500 ND cède quant à lui 0.96% sur la semaine (+4.4% depuis le début de l’année) et le Topix japonais ND cède 0.25% ,en baisse de 12.9% depuis le début de l’année. Du côté des devises on notera la hausse du dollar ainsi que la poursuite de la dépréciation du sterling.

Les taux longs sont sous pression et le dollar reprend sa tendance haussière après l’intervention de Janet Yellen en fin de semaine dernière. Pour la présidente de la Fed, afin de restaurer durablement le potentiel de croissance, la Fed pourrait décider de laisser « chauffer » l’économie américaine, c’est-à-dire de conserver une politique monétaire très accommodante, malgré la remontée de l’inflation. L’objectif d’une telle approche serait d’accroitre les anticipations d’inflation afin d’amorcer une reprise de l’investissement. Ceci aurait pour but d’améliorer la productivité des entreprises afin de stimuler la croissance. Cependant, le principal risque d’une telle stratégie serait l’emballement de l’inflation, qui nécessiterait un accroissement rapide du rythme de hausse de taux. Dans l’intégration d’un tel scénario, le dollar se renforce et les taux longs remontent. La parité contre l’euro baisse de 2% pour se stabiliser sur le seuil de 1.10 dollars pour 1 euro. Du côté des données fondamentales, le rebond des ventes au détail aux États-Unis constitue une bonne nouvelle pour la croissance du pays après le trou d'air du mois d’août. En hausse de plus de 2% en septembre en rythme annuel contre 1.6% en août, elles sont particulièrement portées par les ventes de voitures en hausse de +1.1%.

En Europe, le taux d’inflation cœur s’établit à +0.8% annuel en septembre, avec des taux quasiment nuls en Allemagne. Si l'on observe une légère pentification de la courbes de taux, il reste du chemin à faire pour effacer le pessimisme ambiant.  Du côté du secteur bancaire, le rapprochement de Banco Popolare et Banco Popolare di Milano amorce la consolidation souhaitée par Mario Draghi. Si la fusion est acceptée, elle constituera un motif de soulagement pour le secteur tout entier. Par ailleurs, la publication de résultats du secteur bancaire US en fin de semaine a montré une capacité des banques à améliorer leur Produit Net Bancaire (PNB), renforçant l'attractivité des acteurs.

Au Royaume Uni, les fondamentaux, la banque centrale et les dirigeants politiques placent le sterling sous pression. Le déficit des comptes courants, la politique accommodante de la Banque d’Angleterre (BoE) et le flou entretenu par Theresa May alimentent cette spirale baissière sur la devise anglaise. Cependant, la spéculation sur la devise paraît maintenant excessive alors que l’économie semble pour le moment moins dégradée que les estimations. La BoE pourrait alors adopter un ton moins accommodant dans ses prochains communiqués, surtout si l’inflation post-brexit devait accélérer, initiant un retournement sur la devise.

En Chine, la publication d’une balance commerciale décevante pour septembre a ravivé les craintes sur le ralentissement du pays. Le lendemain, la publication de prix à la production en hausse sur un an, pour la 1ère fois depuis début 2012, est venue rassurer les marchés. Cette appréciation tient en partie au rebond des prix des matières premières mais également à des facteurs plus structurels tels que la hausse continue des salaires. La Chine étant l'atelier du monde, la baisse de ses prix à la production se répercutait sur le reste du monde. Pour les banques centrales des pays développés qui ont dû lutter contre un environnement déflationniste durant des années, c'est un soulagement.

  Voici un point sur la gestion de nos fonds :

Optimum

Les performances sont arrêtées au jeudi 13 octobre en raison du calcul de VL à J+2 nécessaire pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents. Sur la période, la valeur liquidative est en baisse de 0.12% essentiellement du fait du recul de la stratégie d’Alpha Portable. Cette partie du portefeuille est notamment pénalisée par les investissements en Actions Eurozone et Actions Espagne, en partie en raison de la sous-performance des fonds Schroders International Euro Equity et Mirabaud Equity Espagne. Côté Portage Obligataire, on observe une contribution très légèrement négative que viennent compenser presque intégralement nos couvertures de risque de duration. Déçus par la performance relative récente du FCP Fidelity Fast Europe, nous avons liquidé nos positions sur ce fonds. Nous avons également réduit notre investissement sur les obligations Crédit Logement 2049. La performance du FCP Optimum depuis le début de l’année est de +0.00% alors que son objectif de gestion, l’EONIA+1% est en progression de 0.61% sur la même période. Les encours sont de 16.7 mln d’euros.

Taux Réels Européens

Sur la semaine, la performance du FCP Taux Réels Européens est de +0.12%. La nette remontée des taux longs est le phénomène marquant de la semaine passée. Alors que la déflation s’éloigne, les banquiers centraux sont moins actifs dans leurs achats d’actifs. En fin de semaine, Janet Yellen a même laissé entendre que la Fed était prête à laisser l’économie entrer dans une phase de « surchauffe » temporaire, de façon à maximiser les chances d’atteindre le plein emploi et la cible de 2% d’inflation. Côté politique, la chute de Trump dans les sondages enlève une incertitude. Enfin, la forte baisse de la livre depuis l’été commence à avoir un impact sur les prix à la consommation au Royaume Uni. Sans soutien fondamental (déficit des comptes courants : 5.5%), monétaire (la BOE reste « dovish »)  ou politique (l’incertitude reste élevée concernant la stratégie « Brexit » de Theresa May), la livre a nettement baissé, entrainant à la hausse  les taux longs anglais. « Dog Pound ! ». Dans le contexte décrit plus haut, nous maintenons une stratégie très défensive. La partie du fonds investie en monétaire / taux flottants s’inscrit à 19% de l’actif net. La sensibilité au risque de taux reste faible (-1.5). La sensibilité crédit est orientée vers des notations élevées, ce qui rend la couverture par utilisation de contrats « govies » pertinente. La performance du FCP Taux Réels Européens depuis le début de l’année est de +0.79% contre +1.78% pour son indice de référence. Les encours s’inscrivent à 35.9 mln d’euros.

Amaïka 60

Sur la semaine, la VL du FCP Amaïka 60 est en baisse de 0,28%, alors que sur la même période les actions internationales (dividendes réinvestis) exprimées en euros progressent de 0.47% et que l’Eurostoxx50 (dividendes réinvestis) gagne 0,85%. La performance négative de la semaine est imputable à nos investissements Actions. En effets, certains fonds n’intègrent pas la forte hausse de vendredi du fait des retards de valorisation et pénalisent la performance. Les fonds Maxima (+0,57%) et Altiflex (+0,14%) sont les seuls à afficher une performance positive sur la période. Côté Performance Absolue on relèvera la bonne performance du fonds H2O Allegro (+2,83%). Nos positions sur le dollar bénéficient de la hausse de la devise américaine sur la semaine et affichent la meilleure contribution à la performance sur la période. Nous avons également vendu de la volatilité à travers la mise en place d’une stratégie optionnelle sur l’Eurostoxx50. Cette stratégie n’influence pas l’exposition aux marchés actions qui reste stable à 44%. La performance depuis le début de l’année du FCP Amaïka 60 est de -2.04%. Les encours sont de 33.9 mln d’euros.

Résilience

La VL est calculée en J+2 (comme Optimum) pour éviter le décalage entre la valorisation des futures et celle des OPCVM sous-jacents et les performances sont arrêtées au jeudi 13 octobre. Sur la semaine, la performance est de -0.97% alors que dans le même temps, l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis baisse de  1.51% et les actions internationales exprimées en Euros (dividendes réinvestis) de 0.44%. Nos positions sur les fonds DNCA Europe Growth, Fidelity Fast-Asia et Maxima sont les principales contributions négatives à  la valeur liquidative. Notre exposition sur le fonds Hélium Sélection est la principale contribution positive à l’évolution de la valeur liquidative. L’exposition aux marchés d’actions s’inscrit à 59%. La performance depuis le début de l’année du FCP Résilience est de -2.49%. Les encours sont de 15.2 mln d’euros.

Altiflex

Sur la semaine, Altiflex progresse de 0.14% alors que dans le même temps, le marché des actions internationales (dividendes réinvestis) exprimé en Euros s’adjuge 0.47%.  Si la semaine dernière, les fonds avaient constitué le principal moteur de performance, cette semaine, ils se sont inscrits en repli malgré la hausse du marché, certains d’entre eux n’ayant pas intégré la hausse de Vendredi et pénalisent donc la performance d’Altiflex. Par contre, le portefeuille de titres vifs s’est plutôt bien comporté cette semaine avec de belles progressions de valeurs aux origines géographiques diverses et variées. En effet, les meilleures progressions sont à l’actif de Red Electrica en Espagne, NTT au Japon, Qantas en Australie, Total en France ou National Grid au Royaume Uni. Les valeurs américaines se sont inscrites davantage en retrait mais ont en outre bénéficié au niveau du portefeuille de la progression du dollar sur la semaine (+2%). Nous n’avons pas réalisé d’opération significative en portefeuille cette semaine. Par conséquent sa structure et son exposition restent inchangées. Cette dernière se situant toujours autour de 80%, marque une prudence par rapport à l’environnement global des marchés. La performance depuis le début de l’année du FCP Altiflex s’établit à -3.87% contre +1.07% pour son indice de référence (50% MSCI Monde dividendes réinvestis/50% EONIA Capitalisé). Les encours sont de 10.7 mln d’euros.

Maxima

Sur la semaine, la valeur liquidative du FCP Maxima est en hausse de 0.57% alors que dans le même temps, l’indice EuroStoxx50 dividendes réinvestis progresse de 0.85 %. La belle séance de vendredi aura permis aux marchés européens de terminer la semaine dans le vert alors que jusque-là, la tendance était toujours indécise. Notre portefeuille de titres vifs progresse dans la même ampleur que le marché, bien soutenu par la progression des valeurs de croissance défensives (Ahold, Suedzucker, Henkel). Par contre, la plupart des fonds détenus en portefeuille n’ayant pas bénéficié de la hausse de Vendredi, leur bilan hebdomadaire reste négatif à l’instar d’Échiquier Value qui recule de plus de 1% sur la semaine. Et naturellement, notre sous exposition au marchés actions génère une contribution légèrement négative. Les opérations de la semaine ont consisté à réajuster quelques valeurs (Valeo, Ahold, Eiffage) afin de rééquilibrer le portefeuille. Pas de changement par contre au niveau de l’exposition du portefeuille qui reste autour de 90%, marquant toujours une certaine prudence par rapport à l’environnement actuel. La performance depuis le début de l’année du FCP Maxima s’établit à -4.88% contre -4.89% pour l’Eurostoxx50 dividendes réinvestis. Les encours sont de 9.9 mln d’euros.

N.B : Les performances et réalisations du passé ne constituent en rien une garantie pour des performances actuelles ou à venir. Elles ne sont pas stables dans le temps.